Tag Archives: Saint-Malo
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Etonnants Voyageurs / Saint-Malo / Mai 2013

4 May

Etonnants Voyageurs / Saint-Malo / Mai 2013

En février dernier, le Festival Etonnants Voyageurs se délocalisait pour la première fois à Brazzaville. Trois mois plus tard, il en restera évidemment quelque chose à Saint-Malo, ne serait-ce que parmi les centaines d’auteurs invités, les Sud-Africains seront particulièrement mis à l’honneur, avec des écrivains comme Mark Behr, Breyten Bretenbach, André Brink ou encore Niq Mhlongo et Deon Meyer.

Plus largement, il y sera question pendant trois jours de l’Afrique, ce roman tumultueux, mais aussi de l’Amérique et de ses légendes, des rapports entre sport et littérature, de l’appel pour la paix lancé par Boualem Sansal et David Grossman, et de «l’année mondiale de la fiction», qui consiste en une série de grands débats organisés par la World Alliance.

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V for VERTIGO – 1st album before summer 2013

18 Apr
Benoit Rucheton & Cie.

Benoit Rucheton & Cie.

V For Vertogo

V for VERTIGO – 1st album before summer 2013

V for VERTIGO

Qui a eu la chance de voir évoluer le petit groupe de musiciens autour d’Emilie Satt sait depuis longtemps déjà que V For Vertigo n’est pas un énième album de chanteuse.
D’ailleurs si François Le Xuan, Benoît Rucheton et Jean-Karl Lucas admettent que leur aventure commune a débuté pour elle, il n’est pas difficile de deviner que leur musique ne vise qu’un idéal. Celui de la chanson qui reste, dans sa pleine évidence, en faisant fi des styles ou des registres. Celui de chansons qui ne tendent qu’à l’essentiel d’une voix prête à donner le frisson sur des mots simples. Ceux de l’émotion première. Soulful, dit-on là-bas.
Car c’est en anglais qu’Emilie creuse une inspiration boisée (pour le folk) et cristalline (pour la pop), portée par le groupe où chacun peut tout jouer.

On trouve chez V for Vertigo une véritable qualité d’écriture (attestée par des mélodies qu’a adoptées Stacey Kent) sur laquelle repose une réelle complémentarité entre les musiciens. Soit une ligne claire et personnelle qui sait éviter les pièges des proverbiales et toujours trop prégnantes influences.

Ne croyant qu’à l’équilibre organique de la structure de ces chansons – de celles qui travaillent en vous – V for Vertigo a pris son temps. Comme pour mieux avancer ensemble, sans se refuser ce luxe inouï de mûrir une ligne mélodique insidieuse, le mot qui touche ou l’accord qui s’incruste. Ne se refusant pas non plus le confort d’un studio, l’agrément décisif d’une production soyeuse et la contribution féconde d’invités 24-carat (Hugh Coltman, Marcelo Giuliani, Alberto Malo, Johan Dalgaard), V for Vertigo sait aussi que la force de ce premier album – aisément transposable dans le plus probant des dénuements : l’exécution guitare-voix – réside dans son accessibilité. Sa vérité dirons-nous, éclairée par la multitude d’images qui s’en échappent, comme pour mieux souligner son pouvoir d’évocation.

Pour V For Vertigo, le groupe n’aura décidemment pas obéi aux canons modernes du transitoire. « Nous n’avons pas fait un disque à la mode » assume Emilie. Ne doutons pas que « If », « Ride Out » ou « We just want to go home » marquent aujourd’hui les esprits comme tel. Comme de belles chansons qui restent. Et qui touchent droit au cœur.